mardi 18 décembre 2012

Haut comme trois citrouilles

Peut-être vous souvenez vous de ces planches de Gotlib, dans les Rubric'à brac, où il s'interrogeait sur cette question fondamentale: si les pommes étaient des citrouilles, que ce passerait-il? 
Eve n'aurait jamais pu soulever la citrouille offerte par le serpent tentateur, et aurait finalement laissé tomber, Blanche Neige aurait répondu à la sorcière qu'elle n'aimait pas la citrouille, et le fils de Guillaume Tell n'aurait pas eu la trouille (merci de rire). 

Eh ben, je vais vous annoncer un scoop. Moi aussi, j'aime les citrouilles. 

J'en appelle à ces trois petits tableaux carrés de 30x30 cm:
 
Un travail à l'acrylique assez classique, finalement. J'ai commencé par faire une ébauche avec les couleurs complémentaires, avant de passer par dessus avec la vraie couleur. Il faut évidemment attendre que ça sèche entre les deux. 
L'avantage de cette façon de faire, c'est que les complémentaires sont déjà posées au moment de faire les ombres et le fond. En partant de ses complémentaires, on sait déjà qu'il n'y aura pas d'erreur d'accord possible entre le centre du tableau et son décor. 
Un autre détail: on ne fait jamais une ombre en marron ou en noir. Toujours prendre les complémentaires que l'on fonce.

Avec cette citrouille là je me suis davantage fait plaisir, en travaillant davantage les couleurs de la citrouille elle même, et en jouant sur les formes et les ombres qui composent le fond du tableau. Ce qui donne à l'ensemble un petit côté psychédélique qu'on n'attend pas forcément quand on se dit "tiens, je vais peindre une citrouille". 

Le dernier de la série du jour est un peu plus "académique", mais les coloquintes sont suffisamment graphiques en elles-mêmes pour qu'il y ait vraiment besoin d'en rajouter. 
J'aime aussi ce genre de travaux, on peut très bien exprimer sa liberté d'artiste avec quelques contraintes, qu'on peut d'ailleurs s'imposer tout seul. Là, j'avais envie de retrouver cet aspect des cours donnés aux Beaux Arts, avec un joli drapé de nappe pour souligner ma nature morte. 
Le travail du fond n'est pas négligeable. Même si le mur derrière le pâtisson était de couleur neutre, il fallait impérativement y rajouter de la lumière pour que le sujet central du tableau s'en détache, d'où le jeu sur les aplats de rouge et de jaune.

2 commentaires:

  1. c'est tres sympa de partager tous ces conseils et la note d'humour en introduction est un plus ;-D
    j'ai deux belles coloquintes aux formes bizarres qui attendent gentiment de poser et je vais tenter une approche avec un fond ébauché avec les complémentaires- c'est une super idée!! Merci

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    1. Faisez confiance. L'ébauche avec les complémentaires, c'est une part essentielle de mon travail de coloriste, et un des premiers conseils que je donne à mes élèves.

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