lundi 17 décembre 2012

Les natures mortes: composition de vase et de bouteilles

Cette semaine, j'ai choisi une thématique qui va me permettre de montrer des oeuvres d'il y a dix-quinze ans comme des oeuvres réalisées il y a moins de trois mois: les natures mortes!
Un classique pour tout artiste peintre, confirmé ou encore jeune étudiant, l'exercice d'arts plastique vieux comme le chevalet: on fait une composition sur un bout de table avec une corbeille, trois légumes, et un chandelier, et roulez jeunesse, à vos crayons. 
J'en connais que ça rebute. Moi, et ce n'est pas de l'esprit de contradiction, j'aime bien. 
C'est très rare qu'on m'offre un bouquet de fleurs sans que j'en fasse un dessin ou un tableau. 
C'est très rare aussi qu'à l'automne, je m'achète des courges et autres cucurbitacées uniquement pour les manger. 

Mais pour ce lundi, j'avais envie de montrer deux travaux issus d'un même modèle. 

Un travail très intéressant de collage avec des papiers de couleur (de récup' pour la plupart, j'y reviendrais mais c'est une idée qui m'a toujours beaucoup attirée, celle de créer quelque chose à partir de presque rien). Le papier n'a pas été découpé aux ciseaux, mais déchiré, ce qui permettait une meilleure appréhension de la matière. On ne dessinait pas une forme, on la formait, en cherchant à la faire sortir de la matière brute. 
J'aime assez le "vide" laissé au milieu de la cruche qui tient le centre du tableau: je n'ai pas pris en photo la composition au moment de réaliser ce travail, donc vous ne pouvez pas comparer, mais laisser ce vide permet à la fois de suggérer la transparence, et de laisser circuler la lumière: imaginez un instant la cruche laissée en forme pleine: la masse brune qu'elle formerait, puisqu'elle est placée au centre, écraserait tout. 


La deuxième version, une acrylique sur papier reprend ce jeu des formes et des lumières. 
Cela se voit mal, sans doute à cause du traitement numérique, mais les couleurs travaillées avec le jaune sont toutes des dérivés de violet, la complémentaire. 
La rondeur des éléments (la bouteille, la cruche, le saladier, la poire), sont contrebalancés à la fois par les angles introduits en eux même par le jeu des couleurs (l'ouverture anguleuse dans la cruche, les reflets de la bouteille), et par les angles de la table, ainsi que par la perspective du mur.

Demain, nous parlerons de citrouille.


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