jeudi 26 décembre 2013

Noël! Noël!

Je sais, plus d'un mois sans mise à jour du blog, ça fait beaucoup. 
Même pour souhaiter Noël, je suis en retard, c'est pour vous dire. 
Alors, quoi de neuf - à part le boulot, ça, j'en parlerais dans un prochain article. 

Charlotte a enfin pu avoir congé de ses petits monstres et elle est venue passer les fêtes chez moi. Du coup, j'ai ramené un sapin, acheté en dernière minute le 23 décembre... 
 

(Oui, un de nos cadeaux de Noël commun, c'était la saison 10 de NCIS). 

 

Charlotte nous a fait un succulent repas de réveillon, conclu par ces deux splendides bûches. La mienne est au citron, à droite, et celle de Charlotte au chocolat et noix de coco. 
Avoir une fille qui cuisine bien, c'est aussi le luxe d'avoir deux bûches le soir de Noël. 

  

Le thème de mon sapin, cette année, c'est les oiseaux. 

 

Et puis je voudrais profiter de l'occasion pour envoyer mes plus douces pensées à celles et ceux qui ne peuvent pas passer de bonnes fêtes de Noël parce qu'ils ont perdu un proche récemment, Ela, Skarbimir, Radek, mais également Sylvie et la petite Anna. 
Charlotte et moi sommes aussi passées par là. 
Je vous embrasse. 

jeudi 14 novembre 2013

Une semaine particulière.

Ces derniers temps, les circonstances font que j'enseigne à des personnes en retraite, de mon âge ou un peu plus âgées. 
Mais j'aime beaucoup enseigner aux petits jeunes. D'abord parce que mon tout premier métier, c'est institutrice. 
Il y a deux ans, le fiancé de Charlotte me parlait de son petit frère, Radek, qui était en terminale, et qui avait pour projet de se présenter aux Beaux Arts. 
Enfin, qui avait envie, mais qui ne connaissait pas sa valeur. Aussi, pour les vacances de Noël, je l'avais convié à venir une semaine pour peindre avec moi, pour lui donner le plus de conseils possible, mais également l'aider à préparer ses dossiers. 


Ces photos ont été prises par Skarbimir et Charlotte. Charlotte parce qu'elle aime bien me voir peindre et qu'elle aime bien Radek, Skarbimir parce qu'il était ravi de voir son petit frère aussi assidû et travailleur. 
Comme quoi, il suffisait de l'aider à accomplir sa passion, à ce petit. 

Mon expérience des ateliers de peinture et des cours particuliers d'arts plastiques m'a rapidement fait comprendre une chose: quand c'est possible, les élèves apprennent beaucoup mieux quand ils voient faire. Le bon geste, au bon moment, de la technique de base aux finitions qui font la qualité de l'image finale, ça s'apprend aussi en regardant faire. 

  
Une petite vue plus générale de mon salon transformé en atelier (comme toujours. J'ai un grand salon). 

L'important, quand on peint ou qu'on dessine, c'est d'avoir la place. Pas seulement parce qu'il en faut beaucoup, mais parce que ça aide beaucoup d'avoir son coin à soi, qu'il ne faut pas ranger systématiquement pour manger ou autre. Un vrai coin dédié aux arts plastiques, ça leur donne déjà de l'importance, et ça motive davantage. 
(Très pratique pour se cacher, les chevalets). 

Le chat de Charlotte est venu voir ce qu'on faisait. 


Mais, malgré les interruptions félines et les paparazzi autour de nous, le travail continuait. Nous avons eu une moyenne de huit heures de travail par jour. Et de travail intensif, je tiens à le préciser. 


Heureusement, le soir venu, c'était le moment de se détendre. 

Pourquoi je vous raconte ça?
Parce que l'année de son bac, un peu grâce à moi (je n'ai pas envie de trop me charger en fausse modestie, je suis très fière de lui), il est aussi entré à l'Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles. 
Il était le seul de sa promotion à y être entré à bac plus zéro, il a terminé parmi les premiers des premières années, et qu'il est bien parti pour réussir aussi bien voire mieux la deuxième année. 
Qu'il vit des choses pas évidentes en ce moment, mais que je sais qu'il a une grande valeur en tant qu'artiste, même s'il a juste vingt ans. Et que c'est beaucoup plus facile (et agréable) de donner des cours particuliers avec des élèves de ce niveau. 
Enfin, si vous avez besoin de cours et que vous êtes pas doués, viendez quand même, hein. Je suis sympa.

jeudi 7 novembre 2013

Turner - suite

Avant de passer à autre chose, j'aimerais vous présenter deux autres études que j'ai faites autour de l’œuvre de Turner.

Celle-ci a été réalisée au pastel gras sur papier, avec comme objectif principal (en plus de travailler avec d'autres couleurs que pour le travail présenter précédemment) de mettre en avant l'idée de mouvement. Elle se manifeste par le trait, par le dessin, mais également par la couleur. Les couleurs froides ont une présence limitée, la mer est peinte par des teintes de jaunes, le bateau n'est plus qu'une ombre mais cela suffit à le deviner. L'idée de déséquilibre se retrouve aussi dans les masses de couleur bleue, mais l'équilibre du tableau se rétablit par des axes. Le centre du tableau se verticalise dans l'éclair orangé, prolongé par le mât du bateau, et par la ligne sombre qui le suit jusqu'au bas du tableau. 


Une idée d'étude, si vous en cherchez, que j'aime personnellement et qui a toujours fait ses preuves, pour moi comme pour mes élèves. On prend une feuille format raisin, et on la divise en six, ou huit (sans découper la feuille. L'idée c'est de tout avoir sur le même plan.). 
Ensuite, on peut soit s'entraîner à varier les techniques, soit varier les constructions, les teintes... 
Ici, vous avez, toujours à partir d'une même toile de Turner, du pastel sec, du pastel gras, du fusain, de l'huile, du crayon aquarellé, et de l'acrylique.

jeudi 17 octobre 2013

Turner.

Il y a bien longtemps que je n'ai pas fait un article "Les Anciens et les Modernes". Quoi de mieux pour reprendre cette série que de montrer les études que j'ai faite sur Turner. 

Voilà. J'aurais un peu de mal à vous décrire précisément l'admiration que j'ai pour Turner. Mais c'était un vrai bonheur de travailler sur ses oeuvres. 
Je vous en montrerais davantage lors d'une prochaine édition. 

mercredi 16 octobre 2013

Un nu d'il y a longtemps.

En cinquante ans de carrière, si j'avais gardé toutes mes toiles, il me faudrait au moins une autre maison équivalente à celle que j'occupe déjà pour stocker tous mes travaux. Parfois, je regrette d'avoir dû me séparer de certaines, surtout sans les avoir prises en photo avant, même si je les ai vendues, même si je sais que là où elles sont, elles sont appréciées à leur juste valeur. 
Et puis, de temps en temps, en fouillant dans mes cartons - vous savez, ceux qui traversent les déménagements sans être quasiment ouverts, parce que votre vie est telle que, temporairement, vous préférez en garder certains fermés - je retrouve une toile, un dessin, une étude, que j'ai aimé faire, et que je conserve en souvenir, ou pour m'en servir comme modèle. 


Cette toile, redécouverte récemment, a suscité l'admiration du fiancé de ma fille (quel adorable garçon). Ce n'était pas tellement le travail anatomique qui importait ici, mais bien plutôt le travail de la matière. 
Autant je peux travailler une peinture très fluide, avec des pinceaux minuscules, et faire un travail de dentellière délicate, autant j'aime beaucoup le travail de la matière: peindre au couteau, avec des pinceaux épais, prendre la peinture directement au sortir du tube ou peindre au doigt comme je l'ai peaufiné avec Jo Meilard lorsque j'habitais à Camaret-sur-Mer, voilà qui me plait. 
J'ai toujours été bien consciente que la peinture est un art visuel. Mais il m'a toujours semblé un peu injuste d'en priver ceux dont la vision faisait défaut. Je suis très myope, mais mon regard s'y est adapté au fil des années et je le considère désormais comme un atout. 
Quand mon gendre me dit qu'il est daltonien, je suis toujours curieuse de savoir ce qu'il voit (plutôt que de lui signaler ce qu'il ne voit pas), parce que pour moi, ce n'est pas un défaut de l'oeil: c'est une chance inestimable de voir différemment des autres. 
Aussi, j'ai toujours apprécié les initiatives qui consistent à rendre une image "visible" pour les non-voyants, par le biais du toucher. Cette toile était un peu dans cette optique là: elle n'est pas seulement faite pour être vue, elle peut être touchée aussi. 
Les mélanges de sables qui font le fond, et les ombres, ont été préparés de façon à être suffisamment solides pour être manipulés, et la texture change en fonction de l'endroit. Touchez le tableau (pas l'écran, hein), et vous ne sentirez pas la même chose sous vos doigts en longeant les ombres ou en suivant les courbes du personnage central.

mercredi 2 octobre 2013

Les amours en cage - étude

Aujourd'hui, une série de photos prises lorsque je m'entraînais à dessiner des amours en cage. Je connaissais cette plante, sans savoir qu'elle avait un nom aussi poétique - même si les premiers temps, je disais "les amours en prison", en vrai, ça s'appelle des Physalis alkekengi


J'aime beaucoup travailler sur les natures mortes. 
Ma passion pour la couleur fait que relever les différentes nuances de couleur dans chaque élément, dans chaque fruit, dans chaque pétale, dans le plus insignifiant des brins d'herbe est un vrai plaisir pour moi. 


Ces photos ont été prises il y a quelque temps, en tout cas avant que Charlotte n'ait un reflex pour faire des photos de qualité (j'ai eu une riche idée de le lui offrir, d'ailleurs, sans me vanter).  Mais on voit bien que le fond est quand même présent. 


Une petite vue de détail. 


Et une petite dernière pour finir la série. 

samedi 21 septembre 2013

Les moulins d'Hirel

J'habite depuis peu dans la baie du Mont Saint Michel. Ce qui fait que je peux profiter de paysages plutôt jolis, l'idéal pour une peintre. 
Et puis comme ma fille et son fiancé sont photographes, je profite de leurs promenades photo. 
Parfois, je les envoie même en service commandé. Mais ils s'y prêtent de bonne grâce, les mignons. 

Une vue plus large de ma toile, posée sur son chevalet, devant ma cheminée (elle a des problèmes de tirage mais elle me fait faire de grosses économies de chauffage l'hiver). Au-dessus, deux photos faites par les enfants. 

Je sais, il manque les ailes aux moulins mais c'était un travail en cours presque fini. 


Le tableau n'était pas tout à fait fini au moment des photos, mais j'étais plutôt contente du travail sur les couleurs, et Charlotte qui prenait les photos devait repartir. Donc je vous mets quelques gros plans de détail. 

Et comme d'habitude, le premier qui me dit que le ciel breton est toujours gris,il se prend une fessée. 


L'élément central de la toile. J'aime bien ce type de photos assez précises pour voir le grain de la toile. 

 

vendredi 20 septembre 2013

Mes années passées à Camaret-sur-Mer... souvenirs

Un besoin de me rapprocher de mon père, de mes racines, doublé de problèmes familiaux et de soucis personnels m'ont conduite à m'installer à Camaret-sur-Mer. Comme je ne saurais rester inactive et que le besoin de peindre a toujours été, chez moi, plus fort que tout le reste, j'y avais créé et géré une galerie. Le nom avait été trouvé par mon petit frère, et c'était devenu la Galerie Seizenn Glao, ou "ruban de pluie". 
Je vous mets donc aujourd'hui quelques souvenirs qui me restent de cette époque. 
Le plan d'accès aux galeries et ma carte de visite de l'époque.


La petite brochure des artistes de Camaret. Je pose avec mes collègues peintres, et la toile en bas à droite, c'est ma toile du cimetière marin que je vous présentais ici 

Et pour conclure cette article, une de mes toiles réalisée alors:

 


mardi 17 septembre 2013

Nul homme n'est une île

La semaine dernière, nous préparions tous l'exposition que nous avions prévue depuis plusieurs mois au Château-hôtel du Colombier, pour les Journées du Patrimoine. J'avais invité mon amie Ela Prokopek, ses fils, Skarbimir et Radek (Skarbimir est aussi le fiancé de ma fille Charlotte), ma fille Charlotte, mon ami Jacques Carpentier et mon amie et élève Marie Annick. 
Nous nous faisions une joie. 
Skarbimir et Charlotte, comme l'année dernière, devaient assurer les visites guidées du Château pour ces deux jours. 

Et puis, le 9 septembre, une nouvelle à laquelle personne n'aurait pu s'attendre. 
Profitant de trois jours de repos, Lubomir, le mari d'Ela et le père des garçons, avait décidé de partir en randonnée vers Chamonix pour faire de l'escalade, avec son fils cadet. Il a fait un infarctus, et s'est éteint le 10 septembre. 

Nous avons tenté de continuer, malgré tout. Sans doute parce que pour lui, le travail comptait plus que tout et ce qu'on s'était engagé à faire devait être fait. 
Jacques, Marie-Annick et moi avons assuré, tant bien que mal, l'exposition, essayant de faire en sorte qu'Ela, Radek et Skarbimir, forcément absents, soient présents quand même. Charlotte a fait les visites du château seule, sans Skarbimir. 

Toutes mes pensées les accompagnent. 

lundi 2 septembre 2013

La toile perdue de Klimt, et une bande annonce.

Il existe une toile de Klimt qui n'existe plus. 
Nous en avons connaissance par des reprographies, mais la toile en elle-même a disparu. Il y a deux ou trois ans, toujours dans l'idée qu'on apprend jamais aussi bien qu'en s'inspirant des grands maîtres, j'avais isolé un des personnages pour travailler dessus. 

 
Pastel sec et huile sur papier, d'après Klimt. 

La toute première fois que j'ai exposé ces travaux, c'était lors de ma toute première exposition au château du Colombier, à Petit Paramé, à côté de Saint-Malo. 
L'autre version, un peu plus douce au regard, avait marqué la directrice-gestionnaire-je sais pas comment elle abat autant de boulot au château, Marie-Pierre. 

Du coup, depuis cette exposition, si jamais vous allez au Château du Colombier,pour passer une nuit ou plus dans un hôtel de luxe, vous pourrez voir l'ouvrage ci dessus dans la salle du petit déjeuner. 

Et si jamais vous n'avez pas envie de vous payer une nuit d'hôtel quatre étoiles juste pour voir mon dessin, il vous reste une solution: 
venir nous voir au château pour les Journées du Patrimoine, les 14 et 15 septembre! 
Ça va être super sympa, le château ouvre ses portes pour le week-end, deux guides de talent présentent l'extérieur du château et le rez-de-chaussée (les guides, c'est Skarbimir et Charlotte), sinon on peut se promener autant qu'on veut dans le parc, visiter la chapelle, et surtout, faire un tour dans la magnifique salle d'exposition du Colombier, où, pendant ces deux jours, Ela Prokopek, son fils Radek, Skarbimir et Charlotte cités précédemment, mon élève Marie-Annick, mon ami Jacques Carpentier et moi-même, nous allons exposer nos travaux!!!
Viendez nombreux.


samedi 24 août 2013

La chapelle Sainte Anne - commune de Saint Broladre

Pas loin de chez moi, dans la baie du Mont Saint Michel, il y a un site absolument magnifique, et qui était une décharge publique dans les années soixante, c'est celui de la Chapelle Sainte Anne
Je vous ai mis le lien de la page internet qui résume un peu tout. Si vous y allez, vous verrez, il y a une grande plaque qui explique aussi l'histoire de la chapelle, et qui montre, photos à l'appui, dans quel état était le site avant nettoyage et réhabilitation (il y avait carrément une carcasse de voiture dans l'étang, entre autres). 
Mais maintenant cette période est révolue, et le site est magnifique. 

J'en ai évidemment fait une toile, prise en photo par Charlotte, et d'après des photos de Charlotte et Skarbimir. 

Ici, la toile presque achevée. 

  

La toile terminée: 

 

Et enfin, parce que c'est important dans la vie d'une toile, la toile exposée: 

 

Si vous voulez la voir, cette toile, elle est désormais accrochée en bonne place au Bar de l'Emeraude et de la Baie, tenu par Dominique Philippart. 



vendredi 23 août 2013

Les hoplites nus - le détail

Comme pour mes girafes précédemment, Charlotte avait pris quelques plans de détail des hoplites. 



Il y a peu, on m'a reproché - pas sur le blog, je vous rassure - d'être parfois intello avec un ton professoral. Or, je ne vois pas pourquoi on aurait le droit de me faire reproche de ce que je suis, à savoir une intello, et de ce qui a été ma fonction. Eh oui, soixante trois ans ou pas, j'ai été treize ans de suite institutrice, puis professeur d'arts plastiques, professeur particulière et j'ai dirigé des ateliers, en plus de mon activité de peintre. Alors oui, j'ai un ton professoral parce que je suis une prof! 



Et comme sur mon blog, au delà de faire ce que je veux puisque je suis chez moi, j'aime bien filer des coups de main aux peintres amateurs qui s'aventurent par là, j'ai pensé que quelques vues de détail pouvaient être profitables. 


La prochaine fois, je vous montrerais une toile et une chapelle. En même temps. 

dimanche 18 août 2013

Je suis de retour avec des hommes tous nus - les hoplites.

Désolée pour le retard! J'ai été un peu débordée, et Charlotte était partie deux semaines en Pologne- Lituanie avec son amoureux (elle a pris plein de photos pour moi, bon signe, je vais avoir plein de boulot en réserve), et je préfère gérer mon blog quand elle n'est pas loin (et qu'elle me prépare mes photos). 

Mais, pour me faire pardonner et ajouter un peu de glamour sur le blog, je vais publier des photos de mon dernier ouvrage avec des hommes tous nus. Il n'y a pas à dire, les Grecs, ils savaient vivre. 

Mes hoplites ont été fait avec la même technique de peinture sur papier froissé déjà utilisée pour les girafes 


Comme modèle, je suis tout simplement partie d'une image de mon calendrier perpétuel. Quand je vous dis que l'inspiration peut se trouver partout. 


Je n'ai pas fait une copie conforme non plus, sinon ce n'est pas drôle. Charlotte a essayé de mettre les deux sur le même plan. 


Sous le calendrier perpétuel, la petite mallette en bois où je stocke mes tubes de peintures. Offerte il y a maintenant plus de quarante ans par une de mes grandes amies de ce temps, Denise Garrigou, qui était aussi la professeur d'anglais de mon petit frère au lycée de Vannes à l'époque (mon premier petit frère, Erwann. Parce que je viens d'une fratrie de six, moi, voyez vous). 
 

lundi 22 juillet 2013

Les girafes plus en détail.

Au cours de mon précédent article, je vous présentais mon tableau avec des girafes. 
Mais, grâce à ma fille qui a pensé que ça pouvait être intéressant de les voir bien en détail, avec des gros plans.
J'ai travaillé sur du papier froissé, collé sur un support en laissant une part de hasard dans le positionnement du matériau.


Une vue plus précise des têtes de girafe. J'ai essayé de jouer avec les transparences et les différentes couches de peintures. 


 Le bas, en détail. 

Je ne suis vraiment pas en train de faire de l'auto-congratulations, mais j'aime assez l'effet de ces "plans de détail". Je ne me suis pas trop loupée au niveau de la cohérence des différentes parties du tableau, et je suis assez contente de voir que, prises indépendamment, elles fonctionnent aussi bien par elles-mêmes qu'ensemble. Je devrais faire cela plus souvent, tiens.
 

mardi 2 juillet 2013

J'ai trouvé dans les livres de quoi patienter un peu. Les girafes.

Vous l'ignorez, mais j'ai, au-delà d'une grande passion pour Bob Dylan, un certain amour pour une partie de la chanson française. 
Vous l'aurez reconnue, mais sinon je vous mets le lien, mon titre est tiré de la chanson de Stephan Eicher dont les paroles sont de Philippe Djian (mon écrivain français fétiche, avec Pascal Quignard entre autres), Des hauts, des bas
Pourquoi ce titre? Parce que je voulais depuis longtemps rappeler l'importance du travail de recherche dans une vie de peintre. 
 

J'ai souvent entendu, dans toute ma carrière de peintre/ enseignante, "ah mais non, moi je ne veux pas étudier les autres peintres qui m'ont précédé, je ne veux pas perdre mon style". 
Foutaises!
Croyez moi sur parole: si vous avez un style, un vrai, un qui tranche, vous ne le perdrez pas. Vous avez tout à gagner à regarder comment font les autres. C'est le meilleur moyen de ne pas s'ankyloser, de retrouver du souffle. 
Ce que je vous montre là, c'est une toute petite partie de ma bibliothèque de salon, qui ne comporte presque que des livres d'art (le reste de la littérature se trouve dans une pièce qui sert de chambre d'appoint et les étagères recouvrent les murs pratiquement jusqu'au plafond. 
Mais j'aime beaucoup cette bibliothèque, d'abord parce qu'elle appartenait à mes parents, ensuite parce qu'elle se trouve à côté de ma table de travail. Pour moi, c'est l'idéal: j'ai tout à portée de main. 

Prenons un exemple concret. J'ai, en ma possession, un livre intitulé "Les Premiers Berbères". (En fait, il est à Charlotte, je le lui avais offert quand elle devait avoir douze ou treize ans).
J'aime beaucoup ce livre. D'abord, il est très instructif, j'ai passé des moments exceptionnels toutes les fois que je suis allée en Afrique du Nord, et puis j'aime les illustrations.

 

Et voici ce que ça m'a inspiré, au final: 

Huile sur papier froissé, support carton. 

Dans un prochain post, je reviendrais sur d'autres scans du livre, ainsi que sur des plans de détail de ma peinture.